CAMIER Liliane

 

 

Artiste peintre française, diplômée de l’École des Beaux-Arts de Dijon ainsi que de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, elle vit et travaille dans le Val-de-Marne en France. Après ses études elle emprunte la voie de l’enseignement artistique dans plusieurs écoles. Sa rencontre avec des groupes de femmes plasticiennes dans des années 1980-a-été-déterminante-pour-sa-carrière-d’artiste.

Ses peintures se situent à la frontière entre la figuration et l’abstraction, mais prennent toujours pour principal motif celui de la nature environnante. Parfois les branches ou les feuilles d’un arbre finissent par ne représenter plus qu’un vaste réseau-de-lignes-sur-la-toile.

« Pendant longtemps la couleur m’est apparue une énigme, un univers mouvant, toujours en dérobade qui ne se laissait pas facilement apprivoiser, un continent à aborder avec méthode, l’infinie des possibilités reculant l’idée même d’achèvement. Une symphonie toujours inachevée. Je ne pense pas avoir trouvé une quelconque méthode, j’ai peint. J’ai appris à dialoguer avec ce que je voyais, à me laisser surprendre, à questionner le hasard…

…Mon parcours artistique s’articule autour de la couleur, c’est le moteur de mon travail. Tout d’abord non figuratif, l’expression de la couleur pour elle-même, mon expression s’est ensuite tournée vers une écriture plus descriptive qui a favorisé énergie et diversité à ma palette. Le dessin renouvelle les formes qui me suggèrent de nouveaux rapports de tons, les petites sculptures en papier mâché, les livres sont des poses nécessaires, stratégiques pour initier des possibilités inconnues jusqu’alors-pour-moi…

…Jouer, travailler avec le hasard, savoir le voir, le saisir, le sublimer. Entre la prédétermination du projet, se glisse l’imprévu, comme un acte issu de l’inconscient, en être surprise avec satisfaction. C’est une ouverture vers d’autres possibles… »

Le besoin de nature : Au plus loin de mes souvenirs d’enfance la nature a été pour moi un lieu d’enchantement, d’inquiétude aussi, mais au-delà de la douleur qui toujours vient nous trouver sur les chemins de l’être au monde. C’est un lieu originel qui me raccommode avec moi-même, la vie et le dessin, la couleur. L’éveil de toutes les sensations, olfactives, auditives et visuelles, semble bien être à la hauteur de mon désir de peindre, au diapason de mes recherches colorées.