BOUCHEIX François

Peintre surréaliste, né le 7 janvier 1940 au coeur des Monts d’Auvergne. A quinze ans lorsque son père décède il doit louer ses bras pour vivre et nourrir sa famille.
Quelle raison l’a poussé à peindre avec une inspiration irrésistible, le soir après le travail, jusque tard dans la nuit ?
Il apprend la peinture au gré de ses rencontres et des conseils qui lui sont prodigués. Mais c’est surtout son travail acharné d’autodidacte qui le porte à créer. Il réalise sa première exposition en février 1960 en Tunisie. Il expose ensuite en France. En 1964, Bernard Bessaïche, marchand d’art parisien, lui signe un contrat d’exclusivité pour cinq ans. En 1965, il expose aux côtés de Dali, Messonnier et de bien d’autres peintres célèbres. Son style pictural s’agrège alors presque définitivement à celui si stimulant d’autres artistes du Paris des Trente Glorieuses connu pour sa créativité ambiante. Il renonce à ce qu’il appelle le « triste surréalisme, … » et ouvre l’horizon à un surréalisme de rêve et de couleur. Le succès est immédiat. En 1966, le Tout-Paris adopte Boucheix. De 1970 à 1988, il peint sans relâche, essaye, tâtonne, noircit des carnets d’esquisses tout en exposant dans les plus grandes galeries parisiennes.
Qu’est-ce qu’un artiste authentique ? C’est celui qui pousse son art jusqu’à sa mort et qui est habité par sa création. Au cours de sa vie il obtint des Grands Prix de peinture. Reconnu dans le monde entier il ne peut s’arrêter de peindre, il avoue son besoin de retourner à son atelier « pour ne pas trop laisser refroidir ses pinceaux. » Peindre est sa vie, peindre est son bonheur. Il veut donc consacrer ses dernières années à son métier dans son Auvergne qu’il affectionne tant. Il cherche à extraire le beau du monde, le distiller dans la magie du rêve.
Bien que plutôt figuratives, ses toiles surréalistes évoquent immanquablement le feu d’artifice : les motifs sont projetés sur la toile, dans ce qui tient de l’explosion, accompagnée souvent de puissants effets de contraste. La composition participe de cet effet, atomisant les formes, les tons et, au final, la logique pour produire quelque chose qui ne peut s’appréhender au premier coup d’oeil. L’apparente simplicité des choix techniques ou des motifs stylisés aplanit et fait comme oublier un patient travail de composition. L’équilibre ténu entre le mouvement et la statique, le doux et le grave, contribue aussi à complexifier finalement l’œuvre et, par là, le propos de l’artiste. Le résultat est immédiatement reconnaissable. Et c’est là, la marque immanquable d’un grand style.
A ce jour, plus de quatre mille peintures figurent chez les collectionneurs du monde entier.
En 1990, sur les conseils de son ami César, il s’essaye à la sculpture. Le bronze concentre vite son attention et compose plus de soixante-dix modèles, vendus de la même façon dans le monde entier et devenus si célèbres qu’ils n’échappent pas à la contrefaçon ! Lors de conversations qu’il eut avec Dali, une phrase du maître le frappa : «Un peintre n’est vraiment reconnu avant sa mort que s’il ouvre un musée personnel. »
C’est en souvenir de Dali qu’à l’âge de soixante-sept ans, il inaugure son musée, en Auvergne comme il se doit, à Vichy. Depuis 2007, ce musée, ouvert en saison, connaît un vif succès et s’impose comme un passage obligé pour tout visiteur de France.

 

Lieu d’exposition : La Baule-Escoublac – Chapelle Sainte-Anne